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L’architecture du lycée
Le porche et la corniche à modillons
© Photo J-L M
Cour d’honneur
© Photo M.S
© Photo M.S
Aux origines de ses plus anciens bâtiments l’actuel lycée Livet a partie liée avec son voisin, le lycée Clémenceau, et, comme ce dernier, avec l’histoire du grand séminaire du diocèse de Nantes.
C’est en effet l’installation du lycée impérial, en lieu et place de ce séminaire, qui contraignit Monseigneur Duvoisin à rechercher un autre endroit où le rétablir officiellement, dans l’esprit du Concordat.
L’occupation des communautés voisines, par l’Armée ou la Gendarmerie, contrariant ses projets successifs il en vint à acquérir en 1807 la maison des Religieuses de Saint-Charles, le long du Chemin Haut de Paris, à l’arrière du couvent des Chartreux.
Des travaux d’agrandissement durent être entrepris car l’exiguïté du bâtiment ne permettait pas de satisfaire à la double fonction qu’on attendait de lui puisque cohabitèrent d’emblée le grand séminaire et l’École secondaire ecclésiastique, autrement dit le petit séminaire.
© Archives lycée Livet
Néanmoins l’ensemble résultant de ces ajouts ne donna jamais satisfaction, moins à cause de l’espace que de l’insalubrité, à l’origine, en 1845 et 1849, d’épidémies de typhoïde gravissimes.
En 1850, Monseigneur Jaquemet obtint du Ministère des Cultes la reconstitution du grand séminaire, dont les plans furent conçus par l’architecte diocésain, Théodore Nau : de vastes bâtiments formant un quadrilatère et dont le premier niveau, sur la cour d’honneur centrale, comportait un cloître.
© Archives lycée Livet
© Archives lycée Livet
© Archives lycée Livet
© Photo M.S
Les travaux de ces quatre ailes s’étendirent jusqu’en 1870, l’essentiel était réalisé entre 1850 et 1863, date de consécration de la chapelle, sous le vocable de Saint Charles Borromée. Le style de cette architecture, tel qu’on peut aujourd’hui l’apprécier dans le vestibule, dans la partie voûtée du cloître ou dans la crypte, relève de différents « néo », roman et gothique en l’occurrence, très en vogue dans l’art religieux de cette deuxième moitié du XIXe siècle.
La pierre calcaire utilisée pour les parties extérieures vient de Saint-Agnant 17620 Charente-Maritime.
* Il serait bon d’avoir semblable renseignement pour la provenance du grès rouge.
© Photo Averty Delestre
© Fonds Marie Mazoué
© Fonds Marie Mazoué
Photo J-L M
Dans le parc, l’oratoire connut un moment de fervente fréquentation : une nantaise qui avait été miraculeusement guérie par un pèlerinage à la Salette, avait voulu exprimer sa reconnaissance en faisant sculpter un groupe représentant l’apparition de la Vierge aux deux jeunes bergers. L’évêque redoutait de cautionner cette nouvelle dévotion : il l’y fit déposer en cette endroit discret. En vain : l’afflux des visiteurs obligea à ériger une chapelle, à l’autre extrémité du grand séminaire. Son nom, après sa destruction aussitôt après guerre, ne subsiste plus que dans la désignation de l’aile nord de l’actuelle cour des élèves.
L’oratoire
© Archives lycée Livet
Photo J-J R
En 1905, la séparation de l’Église et de l’État oriente le destin des lieux de la théologie à la technologie : dévolus à la Ville de Nantes celle-ci les cèdera à l’État pour y installer la quatrième École Nationale Professionnelle après celle de Vierzon, de Voiron et d’Armentières.
Cour d’honneur
© Photo J.J R
Cette École Nationale Professionnelle, acquise par l’État en 1898, continuait à porter le nom de son fondateur, Eugène Livet, un instituteur du Maine et Loire qui, en créant en 1846 sa Pension Notre Dame, dans le quartier de la Fosse, avait conçu un enseignement d’un type nouveau alliant culture générale et pratique technologique. Renommé jusqu’à l’étranger, l’établissement, dans sa section industrielle, préparait aux concours des Arts et Métiers, aux Écoles des Beaux-Arts, d’Architecture, des Mines, aux carrières de la marine marchande. Sa participation à l’Exposition Universelle de Paris, en 1889, lui valut deux médailles d’or.
Du séminaire à École Nationale Professionnelle, il fallut moderniser, modifier énormément les bâtiments existants, leur adjoindre des ateliers d’ajustage, de menuiserie, des forges, une infirmerie. On en profita pour détruire, accotés à l’aile nord du cloître, les locaux vétustes du petit séminaire.
La forme des pierres se fixe alors pour une assez longue période tandis que change le statut de l’établissement qui devient lycée d’État en 1962, lycée technologique régional en 1985.
Bâtiment du Génie Civil
© Photo Averty Delestre
Bâtiment faisant face au Génie Civil
© Photo J.J R
Bâtiment faisant face au Génie Civil
© Photo M.S
© Photos Averty Delestre
Le 150e anniversaire de sa création a été célébré en 1996 alors que d’importants travaux de restructuration touchaient à leur terme, nécessités par l’évolution des techniques à enseigner et l’action irrespectueuse des ans. La Région des Pays de la Loire en a confié l’exécution au cabinet d’architecture Averty Delestre : on a aujourd’hui devant les yeux un contraste stimulant de lignes, de formes, de couleurs et une adaptation fonctionnelle mais déférente envers l’édifice conçu par Théodore Nau.
Michel Oiry
Résurgence végétale
© Photo J.J R
Vue d’une coursive
© Photo J.J R
Le clocher vu de la terrasse des géomètres
© Photo Ph.P
Le lycée vu de la terrasse des géomètres
© Photo Ph.P