- Accueil
- Galerie de photos
- Repères chronologiques
- Eugène Livet
- Inventaire Crypte
- Architecture et Parc
- 1910-2010
- Archives et Patrimoine technologique et scientifique
» Voir les dernières insertions
» Faire une recherche
» Plan du site
La fin des années 60
La fin des années 60
Deux phénomènes marquent la vie du lycée. D’abord la structure pédagogique change. On crée des Brevets de technicien en mécanique (électricité, chaudronnerie, fonderie, modèlerie) et en bâtiments (études, travaux publics, exploitation, collaborateur d’architecte). La première électronique apparaît, ainsi qu’une deuxième classe préparatoire à l’ENSAM et à l’ENSET.
Certaines classes disparaissent : les TS fabrication mécanique et bureau d’études sont transférés à l’IUT. On supprime les classes préparatoires à l’admission en TS, ainsi que le Brevet d’études industrielles (BEI).
Mais l’environnement se dégrade insensiblement : il reste beaucoup à faire pour rendre les locaux plus fonctionnels et plus attrayants. Les crédits manquent et le lycée doit souvent puiser dans ses propres deniers pour se rénover et surtout assurer l’achat des matériels indispensables au travail des élèves. Finalement, au milieu des années 60, l’atmosphère est alourdie par une lutte sourde contre l’autorité de tutelle pour obtenir des crédits à la hauteur des besoins.
La qualité du recrutement se dégrade elle aussi. Le recul de la reconnaissance sociale envers les métiers industriels, la pression des parents en faveur des filières d’enseignement général, conjugués à la volonté des établissements classiques et modernes de garder les meilleurs élèves, entraînent une baisse du niveau. Le taux de réussite aux examens chute, celui des redoublements de seconde augmente. L’horizon s’obscurcit de nuages, dont on ne sait pas encore qu’ils annoncent la tempête de mai 68…
La secousse de mai 68 est d’autant plus violente que la tradition de l’E.N.P pèse encore sur l’institution. La contestation de l’autorité par les TS puis l’ensemble des élèves, est ressentie comme sacrilège par la direction. La grève est générale et les assemblées sont permanentes. Pour éviter les vols ou la casse, les personnels organisent un tour de garde, jour et nuit, ce qui n’empêche pas les enseignants de s’affronter violemment : les gauchistes encouragent le mouvement, les modérés s’effraient du désordre, les partisans de la discipline réclament de la répression et les communistes tentent de contrôler la situation…A la rentrée de 68, le climat de la salle des professeurs reste très tendu et les rancœurs tenaces.
Mais cet épisode de la vie du lycée sera déterminant : après 68, ici aussi, plus rien ne sera comme avant. Le principal changement est d’ordre institutionnel : la composition du conseil d’administration est bouleversée et les représentants de l’État ou du patronat doivent partager le pouvoir avec tous les acteurs de la vie scolaire : personnels, parents, élèves. La gestion est beaucoup plus démocratique et le CA traite de tous les aspects de la vie de l’établissement.
Les conseils de classe se rénovent : les délégués des parents et des élèves participent à sa première partie et la fonction de professeur principal en seconde est crée en 1972. On institue la Commission permanente en 1970. D’elle émanera un certain nombre de commissions, comme la commission "menus" par exemple. Le foyer socio-éducatif est crée en 1971.
Jean Chavenon
Message :
Ancien élève en 1968, j’étais acteur des "évènements" dans le cadre du "CAL" comité d’action laïque . Je vous félicite pour votre excellente synthèse à laquelle je peux ajouter qu’il y eut des manifestations, forums, discutions, contestations virulentes, etc mais jamais de violences.Bravo pour votre travail et 40 ans après je vois que le niveau de la qualité de LIVET est toujours aussi élevé. Merci pour votre travail.
Gérard Guitteny