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Dictionnaire des lycées publics des Pays de la Loire

Le parloir. La conciergerie

Registre : Mobilier usuel 1898

Un point de passage et d’échanges. Un poste essentiel dans la vie même du lycée.

Jean Allain dans sa loge et très heureux d’ y être.

"Mon beau père Jean Allain fut pendant 40 ans ce que l’ on appelait alors le concierge de cet établissement. Sa loge se trouvait dans le hall, il avait à sa disposition un logement de fonctions où mon mari a vu le jour en 1940, ( les femmes accouchant à domicile ) puis il y mourut en 1973, un mois avant de prendre sa retraite.

Il était aimé et estimé de tous , rendant de nombreux services aux pensionnaires, certains venant de très loin."

Annie Allain

Jean Allain dans le Parc du lycée avec le costume aux insignes de l’ école qu’ il portait le plus souvent à son travail.

Commande d’effets pour le concierge de l’école

Souvenirs des enfants de Jean Allain

Livet 7 heures du matin, le concierge prenait son service, toujours le même rituel qui consistait en premier à sonner la cloche de la cour d’honneur afin de réveiller les internes, ceux-ci avait alors une demi heure pour faire lit et toilette, et de nouveau la cloche sonnait à 7h30 où tous devaient se rendre au petit déjeuner.

7h /14h puis 16h/21h tel était le temps que passait chaque jour le concierge dans sa loge, un dimanche sur 2 compris , celui-ci possédant son logement de fonction dans l’école , sa femme lui descendait ses repas en loge. Et lui ne remontait que le soir après un tour de ronde de toute l’école afin de vérifier que tout était bien fermé.

Homme très proche des pensionnaires, il connaissait chacun d’eux, il faut dire qu’il leur distribuait leur courrier, leurs mandats, et faisait avec certains venus de contrée très lointaines, des échanges de timbres.

Outre les fonctions de tri et remise de courrier auprès de tout le personnel , dans la matinée au moment des inter classes, il rejoignait un petit local dans la cour, et là faisant office des distributeurs actuels , il vendait aux élèves carambars, viennoiseries , chocolat etc… etc … et même des cigarettes aux internes , tout ceci bien sur avec l’aval du directeur de l’époque .

Qui des internes ne le connaissait pas ?

Beaucoup d’anciens élèves lui ont envoyé cartes et timbres après leur départ. Une maman d’un élève décédé pendant la guerre 39/45 envoyait chaque année à la date anniversaire de son fils un bouquet de violettes de Toulouse, (son pays natal), et Jean Allain le déposait alors au pied du monument aux morts face à sa loge.

Pendant 40 ans, il a ainsi rempli son service , il devait y être jusqu’à ses 60 ans , mais un vilain crabe en a décidé autrement et c’est juste un mois avant sa 60ème année, qu’il a quitté l’école pour le voyage sans retour .Le personnel ne pouvant assister à ses obsèques était réuni dans le hall d’entrée , et quand son cercueil est passé devant sa loge , Monsieur Texier qui était revenu , pour cette circonstance l’ a fait arrêter quelques secondes devant ce lieu où il avait travaillé avec tant de bonheur et de conscience professionnelle .

La Conciergerie

L’affranchissement du courrier par André Chasles.

Les boîtes aux lettres.

Les derniers voyages du véhicule de service. 1994.