» Voir les dernières insertions
» Faire une recherche
» Plan du site

Dictionnaire des lycées publics des Pays de la Loire

Retour sur l’année 1910

Discours de M.Hue, Directeur de l’École Nationale.

L’année 1910 a été marquée par un événement considérable pour l’École, événement prévu d’ailleurs et préparé depuis assez longtemps : je veux parler, vous le devinez du transfert de l’établissement dans les locaux des anciens séminaires de Nantes.

Vous dire que nous avons abandonné sans regret, sans une certaine amertume la maison où, pendant de longues années, des légions d’enfants ont reçu, de maîtres excellents et dévoués, l’instruction qui fait des hommes utiles, l’éducation qui forme des citoyens, serait un mensonge que personne ne comprendrait, vous moins que tout autre.

Ce n’est pas, en effet, sans un véritable serrement de cœur que l’on quitte un établissement dans lequel on a vécu longtemps, au milieu de l’animation provoquée par le travail, les récréations et les jeux de centaines d’élèves ; où l’on a constaté et encouragé les efforts que chacun, dans sa sphère, faisait des générations d’élèves n’ayant rien à envier comme valeur à leurs aînés pour rendre la vie plus active et les résultats plus brillants.

Cette maison, c’était le passé ; on la connaissait, on savait ce qu’elle avait produit, ce qu’elle était capable de donner encore. Que nous réservait l’avenir ?

Si des voix plus éloquentes et plus autorisées que la mienne peuvent retracer les journées de labeur passées dans la vieille école, rappeler avec fierté les succès remportés par les uns et par les autres, évoquer des souvenirs gais ou tristes, mais toujours intéressants, il me semble très difficile pour ne pas dire impossible de prédire qu’elles seront les destinées de la nouvelle.

Nous pouvons simplement conserver l’espoir que l’esprit de concorde, l’amour du travail, l’idée du devoir qui animaient les cœurs des maîtres et des élèves dans les locaux de la rue Sainte-Marie aient été transportés rue Saint-Donatien pour s’y fortifier, s’y développer et former de nouvelles générations.

Discours suivi de celui d’Eugène Livet.