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Maurice Prigent
Maurice PRIGENT
Son plus cher désir était d’aller rejoindre l’armée du général De Gaulle, en Angleterre. Il tenta vainement, une première fois, de partir de Nantes. Il fut également sur le point de s’embarquer à Locquénolé sur le bateau de M.Blaise, vérificateur des poids et mesures, officier mécanicien des P.N.F, mais il arriva quelques minutes trop tard.
Sa 3e tentative devait lui être fatale. C’était en novembre 1943 ; Maurice PRIGENT avait mis ses parents au courant de ses intentions et son père lui avait remis 5.000 francs. 3La France d’abord, avait-il dit aux siens, la famille après. C’est un honneur de mourir pour son pays. »
Dans la nuit du 23 novembre 1943, neuf jeunes gens, dont Maurice Prigent, alors âgé de 17 ans, qui devaient embarquer pour l’Angleterre, et quatre F.T.P. qui se cachaient, se trouvaient rassemblés dans la villa inhabitée « Guen Kaer » en Ploujean, appartenant au colonel Rocher de Paris.
Ces jeunes patriotes furent malheureusement dénoncés par un traître. Au milieu de la nuit, la villa fut cernée par des policiers allemands, et les 13 résistants furent arrêtés et conduits à Créach-Joly.
Une tentative d’évasion, préparée de l’extérieur de la Maison d’arrêt, par des camarades des jeunes gens emprisonnés échoua.
Au camp de Belsen, les piqures mortelles au pétrole furent faîtes d’abord, par un infirmier allemand du nom de Hermann dans une veine du bras. Certains des malheureux déportés ainsi piqués résistaient à la mort durant un jour et demi.
Par la suite, les piqures furent faites droit au cœur par un certain Karl, et la mort venait en quelques secondes.
450 à 500 détenus furent ainsi exterminés, au hasard, entre le 5 juin et le 20 juillet 1944.
Les suppliciés étaient rassemblés dans un block où ils étaient déshabillés et attachés. Le sinistre Karl arrivait en blouse blanche, accompagné de deux aides. Ceux-ci maintenaient les bras de la victime après lui avoir mis un bâillon sur la bouche pour étouffer ses cris.
Karl se mettait alors à califourchon sur le patient, comme une bête fauve, et lui plantait dans le cœur une aiguille longue de 10 centimètres, avec laquelle, au moyen d’une énorme seringue, il lui injectait du pétrole.
Coupure de presse communiquée par M. Guy Floch*
Sur le Mémorial du Lycée figure Maurice PRIGENT né le 18 juillet à Morlaix (29) et décédé en 1944 à Bergen-Belsen après être passé par les Camp de Concentration de Buchenwald (Mle 42945) et de DORA.
Il a été arrêté le 23 novembre 1943 au Bas de la Rivière en Ploujean,sur dénonciation alors qu’il essayait de rejoindre l’Angleterre, il faisait parti du groupe de Résistance "Justice".
A Bergen-Belsen il a été piqué au cœur afin de lui voler de la nourriture, puis le kapo Pierre Fiorellini ( condamné à mort après la guerre ) trouvant qu’il ne mourrait pas assez vite l’étrangla.
Maurice Prigent venant de Dora était arrivé à Belsen le 27 mars 1944, le 12 juin, à 5h30, on lui avait remis un colis que lui avaient expédié ses parents. Comme il avait refusé de donner une boîte de sardines et du tabac au chef de block Ferrari dit « Pierrot les petits agneaux », d’origine italienne, et que l’on recherche encore, il fut livré au bourreau. Se sachant condamné à mort. Maurice Prigent donna l’adresse de ses parents à son camarade. Il fut assassiné le soir à 22h, par un certain Karl, qui lui fit une piqure de pétrole en plein cœur.
Coupure de presse communiquée par M. Guy Floch
* M. Guy Floch est membre des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Délégation Territoriale 44 (A F M D DT 44,) président de l’Association Départementale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes de Loire Atlantique (A D D I R P de LA), rattaché à la Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes( F N D I R P) de Paris, et membre du Comité du Souvenir des Fusillés de Chateaubriant et Nantes.