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De la section auto à l’atelier de mécanique générale
© Archives lycée Livet
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Section Mécanique
Année 1979-1980
© Archives lycée Livet
En 1951, j’ai réussi le concours de P.T.A. mécanique et électricité auto, de centre d’apprentissage. Pendant mon stage de formation à l’École Normale Nationale d’Apprentissage, à Paris, l’ancêtre des I.U.F.M., j’ai passé le concours pour enseigner dans les Collèges Techniques et ENP. C’est ainsi que j’ai été nommé à Livet.
Lorsque vous arriviez au carrefour rue de Chanzy et rue Dufour, le portail, à l’époque, était totalement opaque. L’aspect des bâtiments n’était pas très engageant.
Par contre, l’accueil des collègues a été très chaleureux, et je leurs ai proposé, à midi, de leur offrir le pot de l’amitié. –Non, tu viens avec nous, on va baiser une fillette ! Je me demandai bien quel était le sens de cette expression ? J’ai vite compris qu’il s’agissait d’une dégustation de la boisson régionale, le Muscadet.
Par contre, l’état du matériel et des ateliers était vétuste. Machines anciennes et usées, les bâtiments n’avaient pas vu la peinture depuis des lustres. On sortait de la guerre et de l’occupation. Lorsque j’ai demandé aux collègues comment faire pour améliorer cet état, la réponse a été très claire : il y a des chefs au-dessus de toi, tu fais ce qu’on te demande, tu obéis et tu ne demandes rien ! Ce n’était pas ce que l’on m’avait appris pendant ma formation. L’horaire était de 36 heures par semaine. Pas de cours de technologie, les explications se faisaient au pied de la machine. Pas de relation avec nos collègues de l’enseignement général. Une ambiance année 1925 ! Heureusement, à la rentrée 1952, des jeunes profs sont arrivés. J’ai fréquenté la salle des profs et j’ai sympathisé avec eux, comme avec les anciens.
L’enseignement de la section auto n’étant pas prioritaire, j’ai servi dans plusieurs postes. A l’outillage, après le décès du titulaire en cours d’année. Il faut savoir qu’à Livet, avaient lieu les concours de recrutement de la ville de Nantes, de l’école de la marine marchande, des P.T.T. de la promotion sociale… Après de gros problèmes avec le titulaire du poste, au bureau des travaux, pendant plusieurs années, jusqu’à l’arrivée d’un prof titulaire.
Nos conditions de travail s’étaient améliorées, des machines neuves remplaçaient les vieilles bécanes, au ministère, création du CERPET (centre d’étude et de recherche de productivité de l’enseignement technique), qui organisait des séminaires pour notre perfectionnement. La section auto a été fermée, et je me suis trouvé en charge d‘une discipline nouvelle, les automatismes. Trois années de cours par correspondance (sans décharge de service, la première année à mes frais !) et de nombreux stages en entreprises pendant les grandes vacances ! Je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer et je ne regrette pas mes 33 années à Livet.
Il y aurait une suite à donner à l’ouvrage de Georges CREVEUIL sur l’histoire de Livet.
Bien d’autres sujets mériteraient des développements : les traditions, le Père Cent, l’orchestre, la revue de fin d’année, les surnoms donnés aux profs, et aussi les conditions de vie : les vestiaires, le chauffage (inexistant), les menus de la cantine : le chevreau !
Bien entendu, tout ceci ne concerne que l’atelier de mécanique générale.
Georges ANDRÉ, à Livet de 1952 à 1985.
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