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Concert à l’Auditorium de l’ensanantes le 19.11.2010. Ensemble Arborescence
Concert de percussions. Ensemble Arborescence
Concert à l’Auditorium de l’ensanantes le 19.11.2010 à 20h
École Nationale Supérieure d’Architecture, 6 quai François Mitterrand. Nantes.
© Lorena Foucher
Un S "manquant" dans PERCUSSIONS. Non !
Une lecture en diagonale rétablit un supposé manque. Un habile aller-retour visuel reconduit dynamiquement le S. C’est un choix. Un jeu graphique et typographique qui fonctionne de manière intuitive : on lit percussions en s’affranchissant d’un tiret séparateur entre les deux premiers "S". Le "S" du pluriel étant déjà placé, pas besoin donc de le répéter.
Extrait vidéo concert de percussions
Pièce 1
Pièce 2
Pièce 3
Pièce 4
Auditorium de l’ensanantes
© Photo N.M
© Photo Arborescence
Au programme :
Trichomie de Yoshihisa Taïra
Marimba Spiritual de Minoru Miki
Rain Tree de Toru Takemitsu
Hiérophonie V de Yoshihisa Taïra
Intervenants :
Alexandre CADIC, Pierre-Adrien THEO, Quentin LEPLAT, Simon DELHOMEAU, Camille BERTHELIN, Nicolas MUNCK.
© Photo Arborescence
© Photo Arborescence
Ensemble Arborescence
Vendredi 19 novembre 2010
Durée du concert : 1 heure
Une esthétique compositionnelle à découvrir !
Pièces au programme :
Trichromie de Yoshihisa TAÏRA
3 musiciens
Rain Tree de Toru TAKEMITSU
3 musiciens
Hiérophonie V de Yoshihisa TAÏRA
6 musiciens
© Photo Arborescence
Yoshihisa TAIRA, Trichromie :
Instrumentarium
1er Percussionniste :
Peaux : 3toms (aigu-médium-contrebasse), 1 paire de bongos, 2 congas, 1 caisse claire, 1 jeu de boobans, 1 timbale, 1 rototom,
Métaux : Cymbales (jouées avec archet), Métal schimes, grelots, jeu de cloches à vaches accordées.
2nd Percussionniste :
Peaux : 3 toms (aigu-médium-contrebasse).
Bois : Mokusho (boc de bois aigu), 3 wood-blocks, 3 blocks chinois, 1 tambour de bois
Métaux : Métal shimes, grelots
Claviers : 1 Marimba (4octave 1/3).
3ème Percussionniste :
Peaux : 3 toms (aigu-médium-contrebasse), 1 rototom aigu
Métaux : 3 gongs d’opéra chinois, 3 petits gons thaïlandais, 2 petites enclumes (tambours de frein), 1 charleston, 2 tams, 2 gongs, bell tree, métal shimes, grelots, spirals.
+ 1 grosse caisse symphonique (commune)
Rain Tree de Toru TAKEMITSU
Instrumentarium :
2 marimbas (5 octaves et 4 octaves 1/3), et un vibraphone (4 octaves) ainsi qu’un jeu de crotales ou cymbales antiques pour le vibraphoniste. Les deux marimbistes, disposent également d’un crotale.
Note : un certain nombre d’informations sont disponibles sur la base Bhrams de l’Ircam. Celles-ci ne concernent pas directement la pièce mais une autre œuvre du compositeur qui fait partie du même cycle que Rain Tree.
Dans la production de Toru Takemitsu se trouvent plusieurs pièces regroupées en cycles, basés sur la contemplation, Rain Coming participant de la contemplation de la pluie, ainsi que Garden Rain, Rain Tree et Rain Spell ; la série d’œuvres portant le litre de Waterscape. L’abstraction du propos permet au compositeur de se mouvoir librement au travers de sa symbolique, d’établir un réseau de signifiants musicaux propres à déployer sa vision de créateur que stimule la contemplation.
Takemitsu : « Mon intention est que ces pièces passent par les différentes métamorphoses de la mer de la tonalité, comme l’eau circulant dans l’Univers ».
Le fil conducteur de Rain Coming est une phrase de la flûte alto en sol, dont l’intervalle prédominant est la tierce majeure. La phrase progresse par ondes, portée par une harmonie très délicate, avant une série de variations, certaines étant très courtes.
Il s’établit ainsi un système de respiration qui semble animer le discours comme le vent module la chute de la pluie, en modifie les aspects alors qu’il s’agit toujours de la même eau. Chemin faisant, la flûte alto revient exposer ses mélismes, enrichis des caractéristiques intervalliques de l’harmonie qui l’enveloppait dès l’ouverture.
Ceci conduit à une période plus violente, très rythmique, quoique d’une texture toujours aussi délicate et parsemée de petites formules sibilantes confiées aux cordes. Dans le contexte de la culmination, elles sont déjà la figuration de la grande plage de calme qui va succéder pour mener à l’accord final, axé autour d’un ré bémol réparti sur cinq octaves.
Le travail des octaves est du reste important dans cette musique où elles jouent d’une part le rôle de stabilisateur, et d’autre part de polarisateur tonal, la tonalité étant un propos majeur pour Takemitsu. Il lui confie une fonction cohésive de tout temps inhérente à sa nature, mais exploitée de manière pleinement originale.
Frédérick Martin, programme de la création française
Toru TAKEMITSU
Biographie
Compositeur japonais né le 8 octobre 1930 à Tokyo, mort le 20 février 1996 à Tokyo
Il étudie la composition musicale sous la tutelle de Yasuji Kiyose (1948). Il se consacre essentiellement à la composition et ses oeuvres obtiennent de nombreux prix. En 1970, il devient membre honoraire de l’Akademie der Künste DDR. Il est ensuite nommé conférencier à l’Université de Californie à San Diego (1981), compositeur résident au Festival d’Art de Californie (1981), puis au Festival de Musique à Colorado (1983). Il est élu membre honoraire de l’Académie Américaine et de l’Institut des Arts et Lettres (1984).
Parmi ses oeuvres, citons Requiem for Strings (1957), commande du Tokyo Symphony Orchestra ; Wind Horse (1966), pour choeur ; Winter (1971), pour orchestre ; Arc parts I etIIl (1963-76), 6 pièces pour piano et orchestre ; ln an Autumn Garden (1973), pour le Gagaku orchestra ; A way of lone (1981), pour quatuor à cordes ; Orion and Pleiades (1984), pour violoncelle et orchestre ; I Hear the Water Dreaming (1986), pour flûte et orchestre ; Tree Line (1988), commande du London Sinfonietta.
© Ircam - Centre Pompidou, 1999
Des informations intéressantes concernant le compositeurs se trouvent également sur les sites suivants : http://takemitsu.free.fr/, ou encore http://www.cdmc.asso.fr/fr/composit... (pour le catalogue complet des œuvres). Le site du CDMC, a l’avantage de proposer un maximum de liens notamment avec le portail de la musique contemporaine pour l’écoute d’extraits représentatifs. Il propose également une courte bibliographie ainsi que des liens vers les maisons d’éditions.
L’on trouve également d’autres informations sur son site officiel : http://www.m-miki.com/.
Yoshihisa TAÏRA
Biographie (base Brahms de l’IRCAM ( Institut de coordination acoustique/musique).
Compositeur japonais naturalisé français né en 1937 à Tokyo, mort à Paris en 2005.
Yoshihisa Taïra est né à Tokyo en 1937. Après des études musicales à l’Université des Arts de Tokyo, il se rend à Paris en 1966, où au Conservatoire national supérieur de musique, il aura comme professeurs André Jolivet, Henri Dutilleux et Olivier Messiaen. En 1971, il obtient le Premier Prix Lily Boulanger, puis en 1974 reçoit le Grand Prix de Composition de la SACEM, ainsi qu’en 1985, le Prix Florent Schmidt de l’Académie des Beaux Arts. Les oeuvres de Yoshihisa Taïra ont été créées par les principaux festivals et institutions de musique contemporaine : le Domaine Musical, l’ltinéraire, I’Ensemble Intercontemporain, l’Orchestre National de France, les Festivals de Royan, Metz, Orléans, Strasbourg, Avignon, Tokyo, New York, Darmstadt, Berlin, Amsterdam, Tanglewood et bien d’autres encore.
En 1982, il a été primé à la Tribune Internationale des Compositeurs de l’UNESCO. Actuellement, il enseigne la composition à l’Ecole Normale de Musique de Paris. Yoshihisa Taïra revendique une esthétique fondée sur le chant, la nature et l’émotion liée à une prolifération d’un son dans le silence.
« Ce qu’est la musique pour moi, je me le demande souvent. Peut-être le chant instinctif, intérieur d’une prière qui me fait être »
© Ircam - Centre Pompidou, 1997
Catalogue sur le site du CDMC (Centre de documentation de la musique contemporaine) : http://www.cdmc.asso.fr/fr/composit....
© Photo Arborescence
Hiérophonie V de Yoshihisa TAÏRA
6 musiciens
Instrumentarium
1er Percussionniste :
Peaux : 1 timbale, 3 bongos, 1 timbale Créole.
Bois : 2 wood-blocks, 2 Blocks Chinois.
Métaux : 1 tam-tam, 4 gongs Thaïlandais, 3 temple cloches (jouées sur la timbale), Enclumes
Accessoires : 1 paire de claves.
2nd Percussionniste :
Peaux : 1 timbale, 1 tarole, 1 paire de bongos.
Bois : 2 wood-blocks, 2 blocks Chinois.
Métaux : 1 cymbale Chinoise, 4 gongs Philippins, 1 grosse cloche à vache, Enclumes.
Accessoires : 1 flexatone, 1 fouet, 1 paire de claves.
3ème Percussionniste :
Peaux : 1 timbale, 2 bongos, 2 congas, 3 toms, 1 grosse caisse symphonique,1 cloche à vache,.
Bois : 5 blocks Chinois.
Métaux : 1 cymbale Chinoise, 3 cymbales Turques, 3 temple cloches, 1 glass schimes.
Accessoires : 1 paire de maracas.
4ème Percussionniste :
Peaux : 1 caisse-claire, 2 bongos, 3 congas.
Bois : 2 wood-blocks, 2 blocks-Chinois, Tambour de bois.
Métaux : 1 tam-tam, 4 gongs Philippins, Enclumes.
Accessoires : 1 paire de claves.
5ème Percussionniste :
Peaux : 1 timbale, 3 bongos, 3 congas, 2 toms.
Bois : 2 blocks-Chinois.
Métaux : 1 rai métallique, 3 cymbales Turques, plaques de tôle, 3 temple cloches, 1 glass schimes.
Accessoires : 1 paire de maracas, 1 paire de claves.
6ème Percussionniste :
Peaux : 1 caisse-claire, 2 congas, 2 toms, 1 grosse caisse symphonique.
Bois : 6 wood-blocks.
Métaux : 1 tam-tam, 4 gongs Thaïlandais, 1 scie musicale, 1 vibraphone (joué avec archet), Enclumes, 1 cloche à vache.
Accessoires : 1 paire de claves.
La pièce dure une quinzaine de minutes.
Cette pièce est une commande de l’état Français pour le festival de Royan. C’est pièce est le reflet d’une quête spirituelle tendant vers une synthèse Orient/Occident. Elle est dédiée au Percussions de Strasbourg. Cette dualité Orient/Occident est tout à fait représentative de la démarche de Yoshihisa Taïra.
Ce dernier s’est d’ailleurs exprimé à propos de cette pièce, il déclare : "Cette pièce qui commence par les actes primitifs de la percussion et du cri, se poursuit par la négation de ce même acte. Ici, l’acte de percuter est très limité. Ne pourrait-on percevoir la sérénité de l’âme dans la vibration continue des instruments ? De loin en loin, on entend à peine les tambours de la fête populaire, comme si les hommes se rejoignaient en frappant eux-mêmes les instruments et réalisant le chant du souffle de la vie. De même les six percussionnistes retrouvent librement la respiration du corps à travers l’ostinato rythmique répété. J’ai voulu confirmer à ma manière le plaisir essentiel du corps".
La relation Orient/Occident dans la musique de Yoshihisa Taïra. Voir la thèse de Hui-Chei Men : "Les sources d’inspiration et les influences dans la musique de Yoshihisa Taïra, thèse de doctorat, sous la direction de Marc Battier, Paris IV-Sorbonne, juin 2007).
L’influence de la musique occidentale est bien présente dans la musique de Yoshihisa Taïra. Toute sa technique d’écriture repose sur la formation dont il a pu bénéficier au Conservatoire de Paris auprès d’André Jolivet, Olivier Messiaen et Henri Dutilleux. Il dira lui même que cette technique occidentale a constituée une base absolument indispensable pour l’élaboration de sa technique compositionnelle. Sa manière d’écrire la musique s’inspire directement de cette technicité.
Un certain nombre de compositeurs occidentaux vont également l’inspirer et l’aider à construire son propre monde musical intérieur. Parmi ces compositeurs, il faut, bien entendu, citer Claude Debussy. Ce qui est particulièrement frappant c’est que c’est la musique de Claude Debussy qui a, d’une certaine manière, permis à Yoshihisa Taïra de se tourner vers sa propre culture et la musique de son pays. Aussi la relation entre Orient et Occident n’est pas aussi cloisonnée que l’on pourrait le penser, car c’est bien l’Occident qui va révéler l’Orient à Yoshihisa Taïra.
D’une manière générale Yoshihisa Taïra a toujours eu un respect inconsidéré pour la musique Française, il a toujours été fasciné par l’orchestration Ravélienne et l’écriture harmonique de Claude Debussy. Cette fascination n’est pas un cas isolé de la part d’un compositeur Japonais, l’on sait notamment l’importance qu’a pu jouer l’œuvre de Claude Debussy chez un compositeur comme Toru Takemitsu. Yoshihisa Taïra s’est également beaucoup intéressé à la musique de Varèse, ainsi qu’a celle de ses professeurs du Conservatoire de Paris. L’influence d’André Jolivet est peut être la plus forte et la plus significative.
Il est intéressant de remarquer de nombreuses correspondances entre les œuvres des deux compositeurs. Pour ces derniers la primauté doit aller à l’écriture mélodique. Au delà de cet intérêt commun pour le discours mélodique l’on remarquera qu’ils ont en commun : l’utilisation de notes pôles, le travail sur les résonances, l’importance donnée à la percussion et la flûte ainsi qu’une dimension d’ordre incantatoire, dimension qui est quasi-systématiquement présente chez André Jolivet. L’on pourrait également noter l’importance de la musique de Bartók, notamment en ce qui concerne l’écriture pour les cordes et l’utilisation d’une symétrie formelle et intervallique mais aussi Scriabine pour l’écriture harmonique.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser dans un premier temps, Yoshihisa Taïra est bien un compositeur « harmonique », comme le souligne Hui-Mei Chen . La musique de Yoshihisa Taïra s’inscrit donc bien dans un réseau d’influences occidentales mais il ne faut pas pour autant négliger les influences orientales qui tiennes également une place prépondérante dans sa musique.
Les influences orientales ne sont pas directement liées à la technique même d’écriture, l’on pourrait dire quelles sont de l’ordre de l’extra-compositionnel. Elles sont des sources d’inspiration plus que des sources d’influence. Dans cette optique, il faudrait souligner l’importance de la prière, du « cri » humain ou instrumental comme aime le souligner Hui-Mei Chen et de la nature. Yoshihisa Taïra est, en effet, un compositeur qui a toujours cherché « à entendre le silence vivant ».
L’importance de la prière et d’une certaine forme de spiritualité qui émane constamment de la musique de Yoshihisa Taïra vient directement de la tradition Bouddhiste à laquelle Yoshihisa Taïra fait souvent référence. A cette prière s’oppose le « cri », ce dernier vient directement des arts martiaux, que Yoshihisa Taïra n’a jamais pratiqués mais qui s’expriment en quelque sorte dans sa musique. Le « cri » est souvent instrumentalisé, il se conçoit comme un prolongement des possibilités instrumentales déjà existantes. Il est « libération d’énergie » et contribue à la théâtralité, à la dramaturgie de l’œuvre. Le « cri » dans la tradition Bouddhiste est très souvent, bien que cela puisse paraître paradoxal, rattaché à la prière.
Le silence tient également une place très importante dans la musique de Yoshihisa Taïra. Là encore, il s’agit d’une spécificité compositionnelle Japonaise qui n’est, par ailleurs pas toujours très bien comprise par les compositeurs occidentaux, y compris les plus brillants.
Le compositeur Susumu Yoshida lors de la création de son opéra Sumidagawa à Nantes en septembre 2007 confiait que lorsqu’il avait présenté ses premières œuvres à son professeur Olivier Messiaen, ce dernier était persuadé qu’il s’agissait d’œuvres extrêmement courtes et aphoristiques même quand ces dernières duraient près de vingt minutes.
Olivier Messiaen tenait compte uniquement que de ce qui était écrit (ce qui est très occidental), et non pas de l’ensemble des silences qui faisaient pourtant partie intégrante de la musique. Comme le « cri » et la prière, le silence est fondamental dans la musique Japonaise en générale et dans la musique de Yoshihisa Taïra en particulier. A cette notion de silence, l’on pourrait également rapprocher celle du « vide ». Pour Yoshihisa Taïra le « vide » est fascinant et décisif. Il n’est paradoxalement jamais vide et est lié à une certaine religiosité. L’on pense dans cette dynamique à l’œuvre de la compositrice chinoise Xu Yi, intitulée Le plein du vide. Ce titre est, en fait particulièrement révélateur. Il nous montre bien que dans la tradition orientale le « vide » n’est jamais conçu comme tel. Contrairement à la tradition occidentale qui redoute le silence et le vide, notamment en musique, les orientaux tirent de ces notions une force et une dramaturgie extraordinaire. Enfin Yoshihisa Taïra donne une importance assez forte à la nature. Cette dernière est une réelle source d’inspiration pour lui, notamment en ce qui concerne le domaine du sonore.
L’œuvre de Yoshihisa Taïra tire donc sa richesse et sa force de cette multiplicité d’influences. Ce qui pourrait être un tiraillement intervient, en fait comme une source sans fin d’influence et d’inspiration. C’est ce qui donne à sa musique une dimension si particulière et innovante. Elle est une subtile synthèse entre influences et inspirations, entre compositionnel et extra-compositionnel.
Nicolas Munck. Compte rendu de thèse
Hui-Mei CHEN, Les sources d’inspiration et les influences dans la musique de Yoshihisa Taira, thèse de doctorat, sous la direction de Marc Battier, Université de Paris IV-Sorbonne, juin 2007, 388 p.
Yoshihisa TAÏRA
Biographie (base Brahms de l’IRCAM ( Institut de coordination acoustique/musique).
Compositeur japonais naturalisé français né en 1937 à Tokyo, mort à Paris en 2005.
Yoshihisa Taïra est né à Tokyo en 1937. Après des études musicales à l’Université des Arts de Tokyo, il se rend à Paris en 1966, où au Conservatoire national supérieur de musique, il aura comme professeurs André Jolivet, Henri Dutilleux et Olivier Messiaen. En 1971, il obtient le Premier Prix Lily Boulanger, puis en 1974 reçoit le Grand Prix de Composition de la SACEM, ainsi qu’en 1985, le Prix Florent Schmidt de l’Académie des Beaux Arts. Les oeuvres de Yoshihisa Taïra ont été créées par les principaux festivals et institutions de musique contemporaine : le Domaine Musical, l’ltinéraire, I’Ensemble Intercontemporain, l’Orchestre National de France, les Festivals de Royan, Metz, Orléans, Strasbourg, Avignon, Tokyo, New York, Darmstadt, Berlin, Amsterdam, Tanglewood et bien d’autres encore.
En 1982, il a été primé à la Tribune Internationale des Compositeurs de l’UNESCO. Actuellement, il enseigne la composition à l’École Normale de Musique de Paris. Yoshihisa Taïra revendique une esthétique fondée sur le chant, la nature et l’émotion liée à une prolifération d’un son dans le silence.
« Ce qu’est la musique pour moi, je me le demande souvent. Peut-être le chant instinctif, intérieur d’une prière qui me fait être »
© Ircam - Centre Pompidou, 1997
Catalogue sur le site du CDMC (Centre de documentation de la musique contemporaine) : http://www.cdmc.asso.fr/fr/composit....