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Aviation
Quelques évènements marquants
© Fonds G.Lecomte
© Fonds G.Lecomte
© Fonds C.B
MEETING D’AVIATION DE NANTES AOÛT 1910
Le meeting commença le dimanche 14 août 1910, sous un soleil éclatant, un soleil de plomb, une chaleur étouffante, malgré un fort vent du sud. Cette chaleur et ce vent vinrent troubler les évolutions des avions.
Depuis le matin, des masses humaines convergeaient vers le terrain, et, à deux heures l’après-midi, il y avait sur la Prairie de Mauves, plus de cinquante mille personnes. Le prix des places était : pesage : 10 F, tribune : 5 F, pelouse : 1F, (moitié prix pour les enfants, gratuit pour les militaires).
Cette foule s’impatiente, il est déjà 3h30 et elle n’a encore absolument rien vu…
Aux hangars, calme complet…trop grande chaleur, trop de vent…la foule commence à s’énerver…
Enfin, à 4 heures, Léon MORANE sort son BLÉRIOT et fait deux tours de piste, puis rentre au hangar.
THOMAS, sur son ANTOINETTE sort son aéroplane, fait tourner l’hélice, court au sol, décolle, fait un bond de cinquante mètres, revient au sol durement et casse son gauchissement ; il rentre au hangar.
…Plus personne en piste…et cinquante mille personnes rôtissant sous le soleil…
Le public manifeste alors bruyamment pendant un long moment. Il est déçu. Les commissaires du meeting sont inquiets de l’attitude de la foule, et vont solliciter l’aviateur CROCHON pour qu’il prenne son vol.
CROCHON se décide à sortir son biplan SOMMER, l’hélice tourne, il court au sol, s’élève, et se fait plaquer au sol par le vent. Il casse son aéroplane. L’aviateur est contusionné, on l’emmène à la tente-ambulance ou d’aimables et gentilles infirmières s’empressent autour de lui. Il fut beaucoup plus vite sur pied que son malheureux avion…
Enfin MORANE sort à nouveau son BLÉRIOT, passe au-dessus de la foule à l’allure fantastique de 107 km à l’heure. Le public l’ovationne, c’est du délire…
Le spectacle s’achève, le public quitte la Prairie de Mauves au milieu d’un vrai nuage de poussière soulevé par des dizaines de milliers de spectateurs. A l’époque, les routes n’étaient pas goudronnées…
Charles Courtade. Texte extrait de Nantes s’envole. Les Cartophiles du pays nantais, 1984.
Carte postale expédiée en 1910
© Fonds C.B