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Dictionnaire des lycées publics des Pays de la Loire

Claude Berche

Claude Berche

Peintre Scénographe (1938- 2006)

Claude Berche suit l’enseignement dispensé au Lycée Livet (années scolaires 1953-1954, 1954-1955) puis devient diplômé de l’École Nationale des Arts Décoratifs.

Il débute sa carrière au Théâtre National de l’Odéon, sous la Direction de Jean-Louis Barrault. Devient Assistant de Labisse, Kayat, Kantor, Beckett...

Décorateur permanent à la Société Française de Production, il réalise les décors de 21 films, 32 dramatiques, 60 émissions de variétés et 12 séries historiques.

A partir de 1991, il est le décorateur attitré du Groupe Lucien Barrière pour les shows internationaux et les évènements à thème du Casino de Deauville.

L’indéniable talent de Claude Berche s’est manifesté très tôt. Rompu à l’art de marier les couleurs directement sur les clichés, il promène un regard espiègle sur le cérémonieux des photos de classe. Remarquable acuité dans la vision des êtres et des choses !

Claude Berche a imaginé les 2000 m² décors pour la revue Deauville on Ice. "Je me devais d’offrir au spectacle l’écrin qu’il méritait et au spectateur la dimension qui surprendrait son regard. Encore fallait-il avoir les moyens de cette ambition". Le Groupe Lucien Barrière l’a bien compris puisque le Casino de Deauville reste le dernier théâtre d’Europe qui commande ses décors et se donne les moyens d’une vraie production. Assisté de plusieurs peintres dont le talentueux Michel Deschamps, Claude Berche a composé une vingtaine de décors géants. Des tableaux de 40 m² qui donnent de la profondeur à la chorégraphie.

Revue-Spectacle : Deauville on Ice

Un décor préféré ? "Tous ! Mais j’adore tout particulièrement celui consacré à Vienne, une contre-plongée sur l’architecture néo-classique de la ville".

Depuis 1988, vingt spectacles ont été présentés dans le petit théâtre à l’italienne. Une belle histoire deauvillaise.

« Le casino émettait un cahier des charges. Différents créateurs proposaient leur travail. Un projet était retenu et l’aventure commençait. » La troupe se constituait et les répétitions allaient bon train sur la scène du théâtre. Les costumes étaient créés pour le show. « Certains ont été signés Roberto Rossello, styliste des Folies Bergères, note Roger Taillot. Pour la mise en lumière, nous avons accueilli Jacques Rouveyrollis qui éclaire Johnny Hallyday, entre autres, ainsi que Christian Bréant et Tony Weber bien connus au Palais des sports et à Bercy. » Les chorégraphes se sont succédé, parmi eux Molly Molloy, du Crazy Horse, qui vient de signer les chorégraphies du film Agathe Cléry. Les équipes du casino étaient sur la brèche, pour les décors notamment, créés par Claude Berche. Des artisans deauvillais, comme le peintre en lettres Michel Deschamps les rejoignaient. « Certains décors étaient énormes, poursuit-il. Je me souviens en particulier de gigantesques pyramides égyptiennes mobiles. » Ouest-France 30.12.2008

Projet de rénovation Maison et Jardin à Condé/Huisne. Aquarelles 1978.

L’un de ses derniers paravents

Paravent. Bal 1925 et esquisse.

Ouest-France. 20 juillet 2010

Je ne sais comment remercier votre site de m’avoir fait retrouver Claude dont vous relatez la belle carrière artistique. Pour moi, cette carrière n’est nullement une surprise, car Claude était un artiste né et si nous dessinions chacun un simple trait de crayon, le sien semblait un chef-d’œuvre à côté du mien, et je l’ai vu crayonner à longueur de cours de math ou de physique.... Que diable faisait-il donc dans cette école Livet ? Je suis très heureux de retrouver cette photo de mariage où Claude nous a tous travestis, lui en enfant de chœur, moi en petite fille modèle juste à sa droite sur la photo. Dois-je mettre en doute cette "...Remarquable acuité dans la vision des êtres..." que vous attribuez à Claude ? :-) Par votre intermédiaire, je lui adresse un petit coucou et je le félicite pour son travail artistique. J’ai téléchargé tous les documents présentés. Salut Claude. Hubert

Hubert Cadic. 29 septembre 2009

Bonjour, C’est avec beaucoup d’intérêt que nous avons pris connaissance de votre message. Votre expérience en tant qu’élève, pion puis membre des Nant’z’Arts avive notre curiosité. Merci pour l’envoi de la photo 3TI année 53-54. Quant à la photo que vous nommez avec bonheur photo de mariage, nous vous savons gré d’ajouter un peu de piquant à ce travestissement maîtrisé. Le trait de Claude Berche fait alliance avec votre trait d’esprit. Jamais nous n’aurions pensé qu’un jour « Cette petite fille modèle juste à sa droite sur la photo » saurait nous parler et pour tout dire troubler toute l’ordonnance de notre propos. Vous nous concéderez que les êtres et les choses parfois nous laissent sans voix ; il suffit de les entendre. De manière prémonitoire, Claude Berche a su leur donner la parole. Celle-ci, à travers le temps, pénètre toujours intacte en nous. Ce mariage, cette cérémonie où toutes les convenances s’inversent en singeries est un véritable aimant. Du grand art !

Claude Briantais. 10 octobre 2009