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Dictionnaire des lycées publics des Pays de la Loire

Expositions

Expositions

Les expositions, soit locales, soit internationales, auxquelles l’Institution prit part, ne furent pas sans contribuer à l’extension de sa renommée.

À l’Exposition industrielle qui se tînt à Nantes en 1882, l’Institution Livet présenta des spécimens de ses différents travaux scolaires ; ils étaient répartis en plusieurs sections qui comprenaient :

l’une, des produits du laboratoire de chimie ; la seconde, les dessins artistiques : des études d’après la bosse, une copie réduite du Lacoon, deux grandes Académies, et les dessins linéaires : des croquis à main levée, un projet général du chemin de fer de Nantes à Segré, un petit cheval-vapeur « remarquable par la pureté de ses traits », un ponceau, etc… ;

la troisième, le modelage : diverses épreuves réalisées en accord avec les classes de dessin et les travaux des ateliers ;

les autres, enfin, les travaux pratiques d’horlogerie : échappements, ressorts, montres, et les travaux pratiques de menuiserie et de mécanique : outre les compas, équerres, tours à émeri, etc…et les assemblages, un banc de tour « qui se recommande aux connaisseurs par la précision de sa facture », deux petits chevaux-vapeurs fabriqués pour les Chantiers de la Loire et une machine à vapeur de 20 chevaux.

L’Institution concourait dans le premier groupe de l’Exposition : éducation et enseignement, matériel et procédés des arts et métiers. Le 14 juin 1882, vingt-cinq prix furent attribués à cette division. L’Institution Livet sortit de l’épreuve titulaire du 1er prix, un Grand Diplôme d’honneur.

Album-Livre d’or P.48, 1894.

Quatre ans plus tard, en 1886, l’année du Congrès de Bordeaux, l’Institution Livet exposait, pour la seconde fois à Nantes, à l’Exposition de Géographie et à l’Exposition Industrielle qui se tenaient conjointement dans la ville.

Sous la direction de leurs Maîtres, M.Doby, professeur de Géographie, secrétaire de la Société de Géographie de Nantes, MM. Serenne et Auril, Professeurs de dessin, MM. Devillepoix, Besson, Chatelun et Lefloch, chefs des ateliers de mécanique, d’horlogerie, de modelage et de menuiserie, les élèves avaient préparé leurs travaux avec une habileté et un soin que le succès récompensa de nouveau : à l’Exposition industrielle, un Grand Diplôme d’honneur hors concours fut décerné à l’Institution, et une Médaille d’Or de 1ère classe lui fut attribuée à l’Exposition de Géographie où les élèves présentaient, outre de nombreux albums de cartes, cahiers et tableaux, divers types de races diverses en terre, la carte en relief des Alpes franco-italiennes, l’isthme de Panama, alors en percement, des cartes murales hypsomètriques de la Loire-Inférieure et de la Loire maritime.

[ …]

… À l’Exposition, l’Institution Livet a pris bravement une large place, et il faut ajouter qu’elle l’occupe dignement. L’ensemble est réellement très beau, admirablement groupé : modelages grands et petits d’une exécution parfaite et d’une réelle valeur artistique ; la collections d’épures de mécanique est d’une grande sûreté de dessin.

Quant aux résultats des ateliers de fonderie et d’ajustage, ils sont des plus surprenants. On se trouve visiblement en présence d’un véritable établissement industriel qui fabrique des pièces de toutes sortes et même des machines complètes.

[ …]

Album-Livre d’or P.60, 1894.

Même succès à l’Exposition Universelle de Londres, en 1885, et à celle de la Nouvelle-Orléans, en 1887 : l’Établissement Livet obtient à deux reprises un diplôme d’Honneur. En 1889, à l’Exposition Universelle de Paris, son nom paraît deux fois sur le Palmarès des Exposants de la Loire-Inférieure.

Georges Creveuil, Eugène Livet 1820-1913.

Album-Livre d’or P.38.

Trois pages extraites du rapport de l’Exposition universelle de 1889 (sur le CNUM, site des documents numérisés du CNAM)

Paris au temps des expositions universelles

Le Monde | 27.02.09 |

« De 1855 à 1937, les expositions se succédèrent à un rythme soutenu dans le cœur huppé de Paris : cinq universelles (1855, 1867, 1878, 1889 et 1900) et trois manifestations d’égale importance consacrées aux arts décoratifs (1925), aux colonies (1931) et aux arts et techniques (1937). Elles occupent un généreux espace qui part du Champs de mars (avant même que la tour Eiffel y prenne ses quartiers), traverse la Seine pour caresser les Champs-Élysées, s’empresse de courir à l’ouest, vers la colline inspirée, les hauteurs de Chaillot où s’installa l’immense Trocadéro ; et à l’est en direction du bois de Vincennes et de la Porte Dorée. »

Frédéric Edelmann

PROJET 3D de reconstitution de l’expo

Paris, le 10 Octobre 1930

Le Sous-Secrétaire d’État de l’Enseignement technique

à Monsieur le Directeur de l’École Nationale Professionnelle de Nantes.

L’Exposition de Liège doit fermer ses portes le 3 Novembre prochain et il importe de prendre dès maintenant toutes les mesures nécessaires au réemballage et à la réexpédition des objets qui y sont figurés.

Je vous prie, en conséquence, de bien vouloir prendre toutes dispositions utiles pour que M. Favereau, ouvrier d’entretien, soit rendu à Liège dès que vous serez invité à l’y envoyer.

Les travaux devront être conduits avec la plus grande célérité tout en prenant les précautions nécessaires pour que les objets exposés, en raison de l’intérêt qu’ils présentent, ne subissent aucune détérioration. Mon Administration se propose, en effet, soit de les utiliser en totalité, ou en partie à l’exposition coloniale de Vincennes, soit de les mettre en dépôt dans certaines écoles, en raison de leur caractère pédagogique.

Pour éviter toute perte de temps, je prie M. Seigneur, qui avait été chargé de la surveillance des stands de l’Enseignement technique, de vous aviser télégraphiquement de la date à laquelle le personnel devra être rendu à Liège ; vous aurez à le mettre en route dès réception de cet avis.

Par autorisation :

Le Directeur Général de l’Enseignement technique,

Signé : Labbé